CY-BORG

Cy-Borg

Ce jeu a été écrit par Christian Sahlen sous licence Mork Borg (Stockholm Kartell). et édité par Free League Publishing.

Revue rapide par Fabrice

CY-BORG, c’est seulement en VO pour le moment, mais c’est plutôt rapide à la lecture. L’objet est au format A5 et fait dans les 150 pages. La mise en page est très travaillée, tout comme les illustrations. On aime, ou pas, c’est une affaire de goût, mais c’est déjà plus lisible que Morg Borg du même illustrateur, le fameux Johan Nohr. Le livre se suffit à lui-même, il y a tout ce qu’il faut pour partir en aventure, sauf peut-être une feuille de personnage qui s’achète séparément dans un pack de cartes, l’Asset Pack. Pas glop.

Alors CY_BORG, c’est du cyberpunk qui a été mis à jour au regard des dernières technologies, bien que pas totalement sorties des 80’s. Nous sommes donc dans une cité tentaculaire, labyrinthique et sombre, même si les néons ont fait place aux LED. Il y a des zones industrielles, des ghettos, des bidonvilles, mais aussi quelques beaux quartiers, des tours de cristacier et de riches archologies. Le monde est dominé par l’hypercapitalisme, bien au-delà du néo-libéralisme. Coté régalien, la police, la justice, l’armée, tout est privé… les médias et les influenceurs sont omniprésents dans une cacophonie de mensonges. D’ailleurs c’est inclus dans le système de jeu où chaque jour il faut tirer un buz qui fait la une du web et des sujets de conversation. Souvent ça influera les aventures. La pollution est prégnante, l’eau et l’air sont infectés, les terres irradiées et les phénomènes météo extrêmes ne sont pas rares.

Au programme des corpos, de l’IA, des Apps, des nanotechs, du transhumanisme, des drones, des synths, de la génétique, de la drogue… Tout cela pour le profit de quelques-uns. Le monde est violent, dépravé et corrompu. La vie ne vaut pas cher, et il faut faire son chemin. D’ailleurs on retrouve cette ambiance « festive » dans le bestiaire : des drones, des animaux augmentés, des ghosts en VR, des véhicules militaires blindés, des soldats des forces spéciales en armure, des robots autonomes… Et pour rester dans l’atmosphère, il y a le scénario d’initiation : un « casse » dans un casino, le Lucky Flight, précédemment en orbite basse, mais désormais échouée sur les quais en bord de mer… enfin la mer… un truc liquide, glauque, acide et toxique.

Les règles sont faciles et évitent le catalogue infini de matos. C’est à la sauce OSR, donc avec plein de tables aléatoires (il y a des générateurs pour tout, missions, corpo, PNJ, événements, lieux… !) et très mortelles. Heureusement les glitches aident un peu pour booster la chance. On retrouve les 4 attributs de base de la série des Borg (agilité, présence, force et résistance) auxquels a été ajoutée la connaissance, pour utiliser la technologie. Ça se joue avec tous les dés du rôliste, et les tests se font au D20. Dans les classes jouables on trouve le nanomancien infecté, le hacker grillé, le corpo tueur congédié, le technopilote frustré, le cyberassassin renégat ou le gangster abandonné… Des laissés-pour-compte paumés avec une énorme dette (3d6x1000 Creds) envers quelqu’un (gang, hôpital, culte, corpo…) et un indicateur d’urgence pour le paiement !

Conclusion

Avec CY-BORG nous sommes dans du classique cyberpunk, mais beaucoup plus facile d’accès que les productions rôlistiques précédentes sur le sujet, comme Shadowrun ou Cyberpunk. Il n’y a pas de tomes de lore et de matériel, c’est rapide à préparer et à jouer. Je le vois bien pour des oneshots d’actions, sombres et désabusés.

Cy-Borg

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